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Le courtier : un guide indispensable.

Découvrez l’article d’immobilier.ch sur le métier de courtier.

Souvent imité et concurrencé par les plateformes digitales, jamais égalé, le courtier traditionnel peut encore se vanter d’être l’un des meilleurs atouts d’un projet immobilier.

Ces dernières années ont vu apparaître un nouveau modèle de courtage venu concurrencer les codes établis de la profession immobilière. Plateformes, applications, le secteur connaît une ubérisation grandissante s’accompagnant des promesses, parfois illusoires, du digital: un service rapide et à bas prix. Si l’idée semble attrayante, la réalité rattrape souvent les clients, premières victimes du système.

Partenaire de choix

Réglementations, administratif et procédures peuvent vite s’apparenter à un casse-tête infernal pour celui qui entend vendre sa propriété. Soutien de choix, le courtier se révèle être alors un guide indispensable dans le secteur complexe de l’immobilier. Expert du territoire, jouissant souvent d’un réseau solide, le professionnel se prévaut avant tout d’un éventail de connaissances aussi bien juridiques, techniques que financières. Une polyvalence nécessaire pour accompagner le client dans les différentes phases de commercialisation. Une expertise qui s’actualise au travers de formations régulières pour les membres de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI).

«L’un des points sur lesquels nous insistons est la formation continue de nos membres et de leurs équipes. Le secteur de l’immobilier est en perpétuelle évolution. Chaque mois, de nouvelles lois, prescriptions et autres aspects techniques font leur apparition. Il est nécessaire de garder une régularité dans les formations afin d’offrir le meilleur accompagnement possible aux clients», explique Philippe Angelozzi, secrétaire général de l’USPI Genève. Un accompagnement qui fait justement la différence. Présent à chaque étape, de l’idée du projet à sa signature, le courtier endosse son rôle de conseiller, offrant un service personnalisé, toujours dans l’intérêt du vendeur.

 

Volume contre qualité

Un engagement qui peine cependant à suivre du côté de certaines plateformes digitales de courtage. Relances agressives, erreurs dans les dossiers, accompagnement superficiel du client, les critiques s’accumulent. «Après une visite de la maison, nous avons reçu un dossier complètement erroné», explique une ancienne utilisatrice qui s’est rapidement tournée vers une agence de la place. «La localisation était fausse, les mètres carrés étaient incorrects et, évidemment, le prix de vente proposé ne correspondait pas. Trois mois après avoir clairement refusé de travailler avec eux, mon père de 81 ans reçoit encore régulièrement des appels de leur part. C’est inadmissible!»

Une prise en charge moyenne qui s’illustre également au niveau des estimations d’après Richard Rodriguez, notaire associé de l’étude Brechbül & Rodriguez. «La plupart de ces courtiers digitaux délèguent l’estimation des biens à des plateformes digitales, sans prendre la peine de se rendre sur place. Ce système fonctionne pour des objets très standards, mais montre rapidement ses limites face à un contexte particulier, à un bien atypique ou à un emplacement inhabituel. Economiquement parlant, on ne peut pas s’attendre au même service entre un forfait de quelques milliers de francs et une commission relative à un prix de vente.»

Distinction fondamentale entre ces deux modèles, le courtier travaillant à la commission partage le risque du propriétaire; sans vente, aucune rétribution. Des intérêts qui s’alignent parfaitement, en opposition au modèle du forfait exigeant un paiement sans gage de réussite. Souvent basés sur la recherche d’un important volume de ventes pour les courtiers digitaux, ceux traditionnels s’attachent, quant à eux, à vendre avec qualité.